Maitre Chang Dsu Yao

Un Maître exceptionnel

Maître Chang Dsu yao est né en 1918 à Pei, dans la province de Kiang Su. Il est mort à Taiwan en 1992. Sa venue en Italie a changé la vie de beaucoup de pratiquants d’Arts Martiaux…
Pour citer Henry Plée (10ème dan de Karaté – « le Maître du Siècle » d’après la revue « Karaté ») :

« J’ai vu et parlé avec ce Maître. Il est tout simplement une légende vivante. Que l’on me croit ou pas, je tiens à le dire. Il est ce vieux Maître des « Légendes de Dojo », fabuleux, incroyable, encyclopédique, héritier d’une longue lignée d’instructeurs Shaolin authentiques. C’est-à-dire que son aïeul était « maître Shaolin » – ce qu’ aucun occidental ni… japonais, ne peut imaginer… » – Karaté » N° 82 p. 62.

Les sources de son enseignement

De gauche à droite au premier rang, les maîtres Yang Chen fu (Tai chi Chuan), Sun Lu Tang (Pa qua, Hsing I), Liu Pao Ch’uan (Luohan Shaolin), Li Ching Lin (Wu tang Chieh) et Tu Hsin Wu (Ziran men)

M° Chang a commencé les Arts Martiaux à l’âge de 6 ans, avec un des plus fameux Maîtres de l’époque, M° Liu Pao Chun. Celui-ci enseignait plusieurs styles du Nord – dont le Shaolin – et également le Tai Chi Ch’üan de la famille Yang, le style de Tai Chi le plus important en Chine. Me Liu Pao Chun avait étudié le Tai Chi directement avec le Grand Maître Yang Cheng Fu (1833-1936)…
Pendant sa carrière militaire M° Chang (colonel de l’armée de Chang kaï Chek), a suivi l’enseignement de M° Chang Ching Po (qui avait lui aussi étudié directement avec M° Yang Cheng Fu). 
A Formose (Taïwan), M° Chang se lia d’amitié avec M° Cheng Man Ching, célèbre Grand Maître de Tai Chi.

Ses périples

En 1949, Me Chang fuit la Chine de Mao, qui au nom de la « Révolution Culturelle » avait interdit la pratique des Arts Martiaux, et se réfugie à Formose (Taïwan), où il devient instructeur en chef de l’armée et des forces de police.
En 1975, il émigre en Italie, où M° Roberto Fassi (un ancien élève de M° Plee) le remarque lors d’une démonstration d’Arts Martiaux (restée dans les annales). Les karatékas présents (parmi les plus hauts gradés d’Italie, pour la plupart élèves des M° Shiraï et Tamano), décident de suivre son enseignement. Ils formeront le « noyau » des six élèves directs qui resteront avec lui jusqu’à sa mort : Roberto Fassi, Giuseppe Ghezzi, Ignazio Culturello, Nicolas Ragno, Alfredo Santini, et Luigi Besteti.

Les bienfaits et l’efficacité des arts martiaux…

Atteint d’un cancer, il pût grâce au Ch’i Kung subir des séances de chimiothérapies beaucoup plus poussées que chez des patients ordinaires – et son cancer disparut après l’ablation d’une partie de ses intestins.
Ses vertèbres cassées à la suite d’une chute pendant la guerre contre le Japon, les médecins lui prédisent le fauteuil roulant jusqu’à la fin de ses jours, et pourtant il se rétablit lentement à l’aide du Tai Chi.
Enfin sa pratique des arts martiaux lui sauva plusieurs fois la vie, car ses techniques sont très réalistes et demeurent applicables dans de nombreuses situations.

Maître Chang Dsu Yao (1918-1992),
10° chieh de Shaolin Ch’üan et 10° chieh de Tai Ch’i Ch’üan.