Le confucianisme est une philosophie pratique, tandis que le taoïsme, du moins dans sa forme originelle, est une philosophie que l’on peut qualifier de mystique.
Les idées fondamentales du taoïsme sont contenues dans un texte célèbre, le Tao Te Ching ou Livre classique de la Voie et de la Vertu, attribué généralement au philosophe Lao Tzu, personnage mi-légendaire, qui aurait été un peu plus âgé que Confucius.
Alors que le confucianisme considère que le Tao a une signification morale, le taoïsme le sort de celle-ci pour en faire « une loi universelle », inscrite dans la nature. De même, selon le Tao Te Ching, le Tao ne peut être défini: « Le Tao qui peut s’exprimer avec des mots n’est pas le Tao ».
L’harmonie des contraires et leur relativité est un autre enseignement important du Tao Te Ching: il faut donc accepter les contraires car ils sont inséparables, tout comme le Yin et le Yang. De plus, tout est relatif: long et court, haut et bas, grand et petit. Il n’est donc pas possible que l’un des contraires l’emporte irrémédiablement sur l’autre.
On ne doit pas lutter contre les forces de la nature, mais agir comme le bon marin qui, au lieu de s’opposer au vent, en utilise la force pour se faire conduire. L’homme doit devenir « naturel », spontané (Tzu Jan): « le Tao ne fait rien et pourtant accomplit chaque chose ». C’est le fameux principe du « non agir » ou Wu Wei.
Cependant, il ne faut pas prendre cette expression au pied de la lettre: elle signifie tout simplement que nos actions ne doivent pas être forcées, ni en désaccord avec les lois naturelles. Pour pouvoir accéder à la vraie sagesse il faut non seulement être modeste mais encore garder la simplicité enfantine, comme si on redevenait enfant…