Styles

Le kung fu légué par Chang Dsu Yao comprend de nombreux styles de combat qu’il a construit en un programme fédéral.

Aujourd’hui les styles de combat sont artificiellement distingués en styles internes et externes.

Un style est dit externe lorsque sa méthode d’apprentissage commence par l’extérieur c’est à dire le corps (force, vitesse, endurance, etc) puis rentre vers l’intérieur (souffle, énergie, mental, émotion, etc). A l’inverse un style interne démarre sa méthode par le travail du souffle, de l’énergie, du mental puis se développe vers l’externe (vivacité, non fatigue dans l’effort, puissance, etc).

D’après notre enseignement, ceci est vue restrictive du kung fu car notre Shaolin comme notre Tai Chi aborde systématiquement les deux thèmes pour construire un kung fu efficace.

Ci-dessous nous avons cependant trié les boxes de l’Ecole en externe et interne pour mieux vous permettre de vous y retrouver par rapport au vaste monde des arts martiaux.

Styles Externes

Lien Pu Ch’üan – Boxe d’enchainement des positions

Permet aux débutants d’apprendre les positions de base. Il s’agit d’un style moderne (début XXe siècle).

Ti Kung Ch’üan – Techniques de chutes

Il en existe 10 de base, mais beaucoup plus en chutes avancées, certaines se faisant sur la tête.

Shaolin Chuan – Boxe de la Petite Forêt (branche Mei Hua Chuan)

Un très long enchaînement décomposé en cinq parties qui forme la base du style Shaolin Chuan. Il est suivi de cinq autres enchaînements alternant chutes et coups de pieds sautés. Le Shaolin aborde aussi l’étude des coups de pieds (quinze fondamentaux) et les enchainements de coups de pied (six exercices de série de coups de pied uniquement).

Chin Na – Techniques de luxation et de contrôle

Cet enseignement très vaste (dix enchaînements) forme un style à part entière en Chine. L’étude des Chin Na comprend les leviers articulaires, les blocages sanguins, respiratoires, la pression des points sensibles. La plus part des techniques utilisent en même temps plusieurs de ces contrôles. Il existe des combats de « luxations contre luxations » permettant d’étudier sans danger les techniques puis de travailler les Fan Chin Na, la façon de se sortir d’une prise pour en appliquer immédiatement une autre à l’adversaire.

Po Ji – Combat

Les enchaînements s’effectuent face à un ou plusieurs adversaires, avec ou sans armes. Ces exercices à deux (ou plus) font partie intégrante du style Shaolin Chuan. Les élèves avancés pratiquent le Tzo Yu Po Gi (combat gauche droite, c’est à dire le combat libre) préparant la partie martiale de l’école.

Ping Ji – Armes

L’études des armes abordent à la fois les techniques en enchainement (baton court, long, sabre, lance, chaine, hallebarde, etc) et les combats les unes contre les autres, par exemple, baton contre sabre, tonfa (Kuai en chinois) contre sabre, lance contre tribaton, nunchaku (shuang chi gun en chinois) contre baton long, hallebarde contre lance …

Mei Hua Ch’üan – Boxe de la fleur de prunier

Ce style mixte (50% « externe », 50% « interne ») se pratique à mains nues ou avec deux armes : sabres, épées, nunchaku (shuang chi gun en chinois). C’est le style de base de l’école Chang. Son principe est d’utiliser l’énergie centrifuge et les déplacements circulaires de façon particulière. Deux enchainements à main nue sont étudiés, l’un de base, l’autre assez long après la ceinture noire. Lire la symbolique de la fleur de prunier.

Kung Li Ch’üan – Boxe de travail des forces

L’objectif de cet enchainement est de travailler la force externe (muscles) et interne (Li issue du Qi, l’énergie intérieure). Les techniques de combat sont celles de kung fu classiques mais la concentration doit être maintenu sur son corps et son énergie.

Pa Chi Ch’üan – Boxe des huit directions

Il s’agit d’un style très puissant ayant la particularité de changer souvent de direction pour combattre des adversaires arrivant de toute part. Très incisif an attaque comme en défense, ce style se caractérise par des positions promptes à pivoter et pénétrer la garde adverse.

Hung Ch’üan – Boxe de maitre Hung

Style de la famille Hung, comportant un enchaînement de petite amplitude (Shao Hung Chuan) et un enchaînement de grande amplitude (Ta Hung Chuan). C’est une boxe très traditionnelle composée de coup court et rapide (mitraillette) et de coups de pied enchainés avec fluidité.

Tsui Pa Hsien Ch’üan – Boxe des Huits Immortels Ivres

La Boxe des Huits Immortels Ivres, souvent appelée boxe de l’homme ivre simule l’ivresse pour déstabiliser l’adversaire. La forme à main nue est très acrobatique alors que celle avec l’épée oscille, titube et semble erratique.

Sanda – Combat sportif

Combat libre utilisé en compétition sportive, il reprend les coups de pieds, coups de poings, projections, luxations, strangulations, immobilisations du kung fu mais encadré par des règles éliminant les aspects dangereux de l’art martial. Il s’agit d’une méthode de combat moderne.

Ch’i Kung – Travail de l’énergie interne

Ce terme est bien plus général que les techniques pratiquées en kung fu car il regroupe aussi les exercices de santé et de méditation. Leur point commun est de réaliser un travail mental et physique sur le Ch’i, l’énergie intérieure au travers du souffle.

En style externe, les exercices de Ch’i Kung visent à renforcer le corps contre les chocs et durcir les parties qui frappent. En style interne, le Ch’i Kung travaille sur l’assouplissement articulaire, la relaxation musculaire et tendineuse. Dans les deux cas, les exercices nécessitent un effort de concentration sur son souffle, le bas ventre où s’accumule le Ch’i (Tan Tien) et la circulation de l’énergie dans les méridiens.


Styles Internes

Tai Chi Ch’üan (Yang Chen Fu) – Boxe de la Polarité Suprême

Nous pratiquons la grande forme de Tai Chi de la famille Yang et plus précisément de Yang Chen Fu. Nommé Ta Jia (Grande Charpente, autrement dit postures de jambes longues et basses), ce style demande un contrôle très élevés du corps, des transferts de poids, de l’enracinement et de la circularité des articulations.

Il s’exerce lentement afin de laisser l’esprit se concentrer sur tous les détails et coordonner le souffle aux phases des techniques.

Tui Shou – Poussée des mains

Exercice des « mains collantes », sur place et en déplacement. Il existe 8 Tui Shou fondamentaux pratiqués sur place et 4 enchaînements de Tui Shou de défense sur diverses attaques qui sont en fait, les applications martiales des 108 mouvements du Tai Chi Ch’üan. Cet enseignement était tenu très secret en Chine.

Ta Lu – Grande Traction vers le bas et l’arrière

Applications martiales des 108 mouvements du Tai Chi Ch’üan, avec esquives, projections et luxations. La traduction littérale de Grande Traction vers l’arrière et le bas indique que l’adversaire sera cueilli dans son mouvement puis généralement amené au sol (immobilisation ou ko).

San Shou – Disperser les mains

Combat libre de Tai Chi Ch’üan, avec projections, luxations, immobilisations. Les techniques étudiées formellement en Tui Shou et Ta Lu sont mises en pratique librement phase à un attaquant.

Hsing I Ch’üan – Boxe de la Forme et de l’Esprit intentionnel

Elle comporte deux enchainements techniques, les cinq éléments, Wu Hsing (métal, bois, eau, feu, terre) et les douze animaux (Shi Er Shi) qui sont : dragon, tigre, singe, cheval, crocodile, coq, faucon, hirondelle, serpent, oiseau Tai, aigle et ours.

Ce style fait référence à la théorie des transformations Wu Hsing qui a marqué la Chine ancienne puis à chacun des modes de combats d’animaux réels ou légendaires.

Lung Hsing Pa Kua Chang – Forme du dragon de la Main des Huit Trigrammes

Ce style fait référence au Yi Ching, le livre des mutations. Il étudie la capacité de transformer une situation défavorable (être attaqué) en favorable au travers de la souplesse et de rotations spiralées. La forme comprend huit groupes de techniques rattachés aux huit trigrammes et chaque mouvement possède huit applications, ce qui au final représente soixante quatre applications nombre identique aux hexagramme du Yi Ching.

Tang Lang Ch’üan – Boxe de la Mante Religieuse

La Boxe de la Mante Religieuse, caractérisée par des attaques sur les points vitaux à l’aide des doigts est un style de combat très véloce et assez agressif à l’image de la Mante Religieuse. La légende narre qu’une expert de Kung Fu souhaitait rentrer au temple Shaolin. De petit gabarit, il ne parvint pas à battre les moines qui lui étaient présentés pour vérifier son expertise. Un jour il observa le combat d’une mante religieuse face à un autre insecte beaucoup plus gros. Il captura plusieurs mantes et les fit combattre jusqu’à en déduire les principes qui permettaient aux mantes de gagner. Fort de ses nouvelles techniques, il retourna au temple défier les moines. Cette fois le combat fut plus à son avantage mais sa taille le mis en défaut malgré tout et il perdit. Comprenant que son style était incomplet au niveau des déplacement de jambes, il l’enrichit des mouvements du singe et lorsqu’il retourna à Shaolin, il vainquit et enseigna sa boxe aux moines en tant que Maitre.

Liang I Ch’üan – Boxe des Deux Pôles

Le style des Deux Pôles fait référence au Yin au Yang, au souple et au dur, au rond et au direct. Cette forme combine du Tai Chi et du Hsing I pratiqué alternativement lentement et rapidement, avec les défenses rondes du Tai Chi et les frappes puissantes et droites du Hsing I. Le Liang Yi permet de coupler et d’apprendre à passer de l’un à l’autre des deux styles.

Szu Hsiang Ch’üan – Boxe des Quatre Points Cardinaux

Cette boxe synthétise le Tai Chi, le Hsing I, le Pa Kua et le Liang I en enseignant à basculer de l’un vers l’autre selon la situation. Cette boxe aurait été créé récemment (début du XXe siècle) par le maitre Fu. Son objectif est de pouvoir combiner les styles internes majeurs et de les appliquer par rapport à des adversaires arrivant de toutes les directions.

Ch’i Kung – Travail de l’énergie interne

En style interne, ce sont plutôt les aspects santé, contrôle du souffle qui sont étudiés. A haut niveau, la concentration du Chi dans les membres est abordée.

Tai Chi Ping Ji – Armes du Tai Chi

Nous étudions également les armes du Tai Chi, sabre, bâton long, lance, épée. Leurs applications en combat utilisent les principes d’esquive, Tui Shou du style à main nue offrant une stratégie spécifique au combat avec armes.