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Etude d’un art proche du langage…

L’apprentissage des arts martiaux au sein de l’association est assez similaire à celui d’un langage.

Il débute par l’étude des positions de bases : on apprend tout simplement à rester immobile dans ces positions, afin de fortifier les jambes, qui sont les  » fondations  » du corps. Cette étape peut s’appeler l’alphabet martial.

Suivent les enchaînements fondamentaux exécutés temps par temps et mettant en mouvement ces positions de base afin de travailler la souplesse et la stabilité. En clair, on forme à ce niveau les mots martiaux.

Viennent ensuite les enchaînements longs, réalisés de plus en plus vite, qui permettent de travailler l’endurance du Shaolin ou le souffle au Tai chi chuan ; ce sont les phrases martiales .

Le passage à la ceinture noire, est possible au bout d’environ cinq ans de pratique. A ce niveau, on peut faire des textes martiaux mais c’est loin d’être suffisant pour bien « parler ».

La réthorique du Shaolin et du Tai Chi chuan….

Les pratiquants de styles externes seuls (comme le kung fu Shaolin) sont souvent trop rigides et trop durs dans leurs mouvements. Ils manquent de souplesse, d’élasticité à la fois physique et mentale.

Les pratiquants de styles internes seuls (comme le Tai Chi Chuan) sont par contre souvent trop mous dans leurs mouvements et leur pratique martiale manque de réalisme.

Pratiquer les styles externes et internes en même temps permet de pouvoir s’adapter à toutes les conditions de combat, mais également – et c’est là le plus important – à toutes les situations de la vie, car la pratique martiale a forcément des répercutions sur notre comportement.

Cette symbiose se retrouvera également dans les combats réglés à deux – avec ou sans armes – (« Po Chi »), l’étude des armes (18 armes de base), le travail des chutes (« Ti Kung Chuan ») et des luxations (« Ch’in Na ») et enfin par le combat libre.

Dur et souple…

C’est pourquoi nous conseillons dans notre école de pratiquer les deux voies celle du dur et du souple afin de comprendre comment les harmoniser puis les utiliser à bon escient. Ces deux voies correspondent au Yin et au Yang et comme le symbole qui les représentent, le Tai Ji Tu, doivent travailler ensemble et en adaptation aux circonstances.Dans le Yi Ching, le livre des transformation (ou mutations), l’objectif de notre kung fu est représenté par l’hexagramme Tai, la Paix. Il se compose en bas de trois traits continus c’est-à-dire la grande puissance (Tai Yang, le grand Yang) et au dessus de trois traits discontinus, le grand souple (Tai Yin, le grand Yin). Son interprétation est que la grande force est à l’intérieur et la douceur, l’adaptabilité à l’extérieur. Le pratiquant d’arts martiaux conserve sa puissance à l’intérieur et ne force pas le monde qui l’entoure, il agit avec ceux qui l’entourent en harmonie, en proportion de leurs actes et n’émet sa force que lorsque la situation l’impose, ainsi nait la Paix depuis la force intérieure.